Marielle Lamy (Sorbonne Université) et Olivier Marin (Sorbonne Paris Nord)
S1 et S2, 4 ECTS
Le tournant pastoral, les ministères pastoraux, l’encadrement pastoral, etc. : l’historiographie se sert abondamment de cet adjectif emprunté au vocabulaire interne de l’Église. Que recouvre-t-il au juste ? Dans quatre leçons données au Collège de France au début de l’année 1978 et publiées de manière posthume sous le titre Sécurité, pouvoir, population (Paris, 2004), le philosophe Michel Foucault a suggéré que le pastorat chrétien n’était pas seulement une métaphore littéraire ou iconographique, mais un modèle politique propre à l’Occident médiéval et moderne. « Le pouvoir », a-t-il résumé d’une formule célèbre, « y est affaire de bergerie ». Hormis Jacques Dalarun, rares sont toutefois les historiens médiévistes à s’être confrontés à l’approche foucaldienne. En scrutant les paradoxes d’un schème de gouvernement coercitif, voire inquisiteur sous ses apparences de douceur, mais en même temps porteur d’une subversion de ses propres principes, ce séminaire entend dégager le modèle pastoral de ses fausses évidences. Il se propose d’appliquer son investigation à la période consécutive à la Réforme grégorienne et à des champs aussi divers que l’histoire de l’exégèse biblique, des arts somptuaires ou encore des traités de direction spirituelle, sans négliger certaines formes spécifiques d’encadrement pastoral (comme dans les milieux réguliers féminins ou auprès des enfants et adolescents).
Salle U207, (29, rue d’Ulm)
Un vendredi par mois 10h30-12h30
Séances : 17 octobre, 14 novembre,12 décembre 2025, 16 janvier, 13 février, 13 mars, 10 avril, 22 mai 2026
Validation sur assiduité et exercice personnel à demander aux organisateurs








